Contexte :
Si une seule étude a réalisé des prélèvements de lactate sur 4 joueurs de rugby à 7, aucune n’a fait le recueil de ce type de données au cours d’un tournoi international et n’a fait l’état du statut acido-basique des joueurs.
Protocole :
12 joueurs, 7 matchs (Tournoi Européen du Grand Prix Seven Series, Lyon 2013), données GPS : individualisées au regard de la VMA et de la Vmax de chaque joueur, prélèvement sanguin : pH, Bicarbonate, Lactate (pré et post-match).
Résultats :
Des différences significatives (p<0,01) sont à noter concernant les variations de pH (7,41 à 7,25), bicarbonates (24,8 à 13,6) et lactate (2,4 à 11,9), pré et post-match. Les joueurs parcourent en moyenne 91 m.min-1 (range [65-122]), dont : 73 m.min-1 à faible intensité (< VMA), 17 m.min-1 à haute intensité (> VMA) et 6 m.min-1 à très haute intensité (> 85% Vmax). Le statut du joueur (match complet, remplaçant, remplacé), le temps de jeu et la distance totale parcourue n’ont aucun impact significatif sur les réponses métaboliques. La distance relative parcourue à haute intensité est négativement corrélée avec le pH et la concentration de bicarbonate et corrélée avec les concentrations de lactate. La distance parcourue à très haute intensité sur la minute pic d’activité (au cours des trois dernières minutes de jeu précédentes le prélèvement) est corrélée avec la concentration de lactate (r=0.39 ; p<0,01).
Conclusions :
Les altérations significatives des indices métaboliques suggèrent que les joueurs de rugby à 7 doivent être en mesure de tolérer d’important taux d’acidose. L’activité forte de la filière anaérobie semble déterminante dans la production de performance.